Visite à Bangkok

Bangkok, c'est Chiang Mai en "beaucoup plus". Beaucoup plus de bruit, de voitures, de bouchons, beaucoup plus de monde, d'agitation, de mouvement dans les rues, des marchés beaucoup plus grands, des contrastes beaucoup plus marqués : contraste entre le passé et le présent, entre riches et pauvres.
Bangkok est une ville d'exagération, des buildings immenses côtoient des maisons anciennes et des immeubles plus récents noirs de pollution.

Un exemple des nombreux bus qui circulent à Bangkok

Un bouchon perpétuel encombre les rues du centre ville. La différence se creuse entre ceux qui ne peuvent prendre que le bus et ceux qui ont les moyens du BTS, le métro aérien, dont les 2 lignes survolent la ville encombrée. Les premiers sont soumis aux aléas de la circulation, dans des bus bondés qui roulent portes ouvertes, les seconds se déplacent à la vitesse des métros climatisés, avec des écrans de télé dans chaque rame mais tout aussi bondés aux heures de pointe.

Les bouchons, vus du BTS

Entre ces deux extrêmes, un moyen de transport pratique, rapide, peu cher mais limité : le bateau. En effet sur le fleuve qui traverse Bangkok, la Chao Praya, un système de navette en bateau a été mis en place. Très agréable, ce système apprécié de tous est malheureusement limité aux quartiers qui longent le fleuve (logique non ?) et il s'arrête à la nuit tombée.

Un bateau-transport-en-commun

Les tuk tuk et taxis sont bien entendu présents mais gare aux arnaques! Le sport préféré des tuk tuk à Bangkok, décrit dans tous les guides de voyages, c'est de faire croire aux touristes que tel temple ou musée est fermé et de les emmener faire le tour des boutiques. Ils sont bien évidemment commissionnés au nombre de touristes qu'ils amènent...
Et même quand ils ne jouent pas la comédie à dire "c'est fermé", ils veulent quand même faire le tour des boutiques avant de d'arriver à destination. Une des rares fois ou j'ai essayé de prendre un tuk tuk, je lui ai dit très clairement que je voulais qu'il m'emmène directement, sans détour, sans boutiques... Il m'a annoncé un prix de 500Bahts (10€, c'est exorbitant!), et j'ai pris le métro (35Bahts) !
Avec les taxis, on est normalement à l'abri des arnaques, car ils ont un compteur en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Mais ils faut parfois insister lourdement pour qu'ils le mettent en marche...

Bref, ne serait-ce que pour les difficultés à accéder à un moyen de transport correct, je n'aime pas Bangkok.

Il y a aussi des parcs à Bangkok... enfin celui ci est un golf...

Je n'aime pas Bangkok, aussi pour le fait que j'ai beaucoup de mal à l'appréhender, bien que j'y sois allée plusieurs fois. Cette ville me semble hermétique, je ne la comprends pas, je n'arrive pas à savoir où aller en fonction de ce que je cherche, je n'ai pas repéré le "centre ville", je ne fais pas de différence entre les différents quartiers (sauf Chinatown). Bref, je me rends compte que je suis très habituée aux villes de la "vieille Europe", et qu'une mégalopole de ce genre ne me convient pas.

Les thaïs aiment...

...manger à toute heure.
Les thaïs mangent quand ils ont faim, ils ne comprennent pas pourquoi il faudrait attendre que ce soit l'heure du repas pour manger. D'ailleurs ici, il n'y a rien de plus facile que de manger tout le temps. Partout il y a des vendeurs ambulants de "prêt-à-grignoter": fruits, grillades, poisson séché, glace...

Cette dame vend du poisson séché qu'elle fera griller avant de le servir

Tout ce que l'on peut imaginer est découpé, emballé, prêt à être consommé où l'on veut. Attention, ces petits vendeurs sont hyper spécialisés : on peut éventuellement demander de la pastèque ET de l'ananas à un vendeur de fruits mais certainement pas du poisson à un vendeur de glaces! Ces petits vendeurs sont ambulants, quand on en a trouvé un à midi à un endroit, on n'est pas sur qu'il y soit toujours 2 heures plus tard. Généralement, les étalages sont posés sur une structure de métal soudée à une moto.


Certains, comme les marchands de glaces, posent directement leur "réserve" sur un chariot à roulette et parcourent les rues de Chiang Mai à pied.

Le principe de "prêt-à-grignoter" s'applique même dans les supérettes (qui s'appellent 7/eleven et sont l'équivalent de nos petits Casino). Un des exemples les plus frappants est celui des yaourts qui sont vendus à l'unité et systématiquement fournis avec une petite cuillère! Ce qui montre bien que l'on n'attend pas qu'ils soient ramenés à la maison, mais bien qu'il soient mangés dans la rue, dans un parc, au boulot... Le même principe vaut pour les boissons, la moindre bouteille de coca ou thé vert est vendue avec une paille.

D'ailleurs on trouve aussi des vendeurs ambulants qui fournissent des boissons "au verre". A partir d'une bouteille de coca de 2 litres (ou fanta, ou pepsi...), d'un seau de glace et d'une paille, ils servent pour 5 ou 10 baht un verre à boire sur la route.


Par contre, vu que tout le monde mange et boit en marchant, il est beaucoup plus dur de trouver un bar ou salon de thé à la française (ou un Starbucks en version américaine), pour s'arrêter boire un coup et prendre un goûter. Les thaïs s'y mettent petit à petit mais les quartiers où l'on trouve ce genre d'endroit sont clairement des quartiers à touristes.

Avertissement

Je vais commencer une série d'articles intitulés "Les thaïs aiment...." et "Les thaïs n'aiment pas....". Comme le reste de mon blog, ces articles sont hautement subjectifs, ils ne reflètent que ma vision de la Thailande. J'y ferai des généralisations, qui seront loin de refléter toute la complexité du pays et des gens qui y vivent. Donc lisez ces articles en gardant bien en tête que ce que je dis ne s'applique pas à toute la population, mais plutôt à une majorité visible par l'œil d'une farang qui ne vit que depuis 4 mois ici.

Se déplacer à Chiang Mai, suite....

Pour se déplacer à Chiang Mai quand on a la flemme de le faire en vélo et que l'on ne veut pas louer de moto, il y a plein d'autres solutions.

• Les Song Tao. La traduction littérale de Song Tao est "Deux Sièges", car ce sont des taxis collectifs qui sont munis de deux banquettes qui se font face. On les appelle aussi Taxi rouge car leur couleur dans Chiang Mai intra muros et invariablement... rouge. Voir ci dessous ma collègue Ombeline qui s'est installée dans un Song Tao. La photo "interruption de service" était prise aussi dans un de ces taxis.

On les hèle comme des taxis et on leur indique la destination. Si c'est sur leur chemin, c'est ok et on monte à l'arrière, sinon il ne reste plus qu'à attendre le prochain. attention il y a deux choses à bien comprendre avec les Song Tao:

• Si le chauffeur dit ok, le prix sous entendu est de 20 baht par personne. Surtout ne pas demander confirmation, ça fait passer pour un touriste qui n'y connait rien et le prix sera forcément un peu plus élevé... Si la distance est plus longue et que le prix doit augmenter en conséquence, c'est le chauffeur lui même qui fixera le prix.
  
• C'est un taxi collectif. Quand on monte on peut être le seul passager ou le dernier d'une liste déjà longue. D'autre part des personnes peuvent nous rejoindre lors du trajet. Il est évident que ces personnes ne vont pas toutes au même endroit, c'est le chauffeur qui adapte sa route en fonction des destinations qu'on lui donne. Du coup on ne maitrise jamais vraiment le temps de transport... Si le taxi fait un premier crochet pour déposer une personne, puis un autre pour une deuxième personne, voire une troisième... ça peut prendre du temps !
  

Un fois arrivé a destination, le taxi s'arrête pour laisser ses passagers descendre. Le gag c'est quand on ne connait pas bien la ville et qu'on est pas le seul passager, on ne sait jamais si l'arrêt est pour nous ou non.... Par contre une fois que l'on connait mieux la ville il est possible de se faire déposer exactement ou l'on souhaite en appuyant sur une sorte de sonnette qui indique au chauffeur qu'un de ses passager souhaite descendre.

• Les tuk-tuk. Les tuk tuk sont des véhicules à trois roues "né des amours coupable d'un scooter et d'une voiture". Ce sont des taxis individuels (de toute manière il est impossible d'y monter à plus de trois personnes). Ils sont petits, font un bruit d'enfer et polluent horriblement mais au moins avec eux on sait quand on arrive. Il sont aussi un peu plus cher que les Song Tao mais c'est très relatif car le mode de tarification n'est pas par personne mais par trajet (quel que soit le nombre de personne).Dès que l'on est deux, la différence devient minime. En général il faut compter 60 baht la course (soit un peu plus qu'un euro).

Il est aussi possible de prendre un song tao ou tuk tuk pour la journée, pour faire le tour de la ville, aller dans des endroits plus éloignés, visiter les artisans de la région. Dans ce cas le prix est à négocier avec le chauffeur qui déposera son client à l'entrée des sites intéressants et l'attendra le temps que durera le tourisme/shopping.

• A Chiang Mai on trouve aussi quelques rares taxi-meters qui sont des "vrais" taxis, comme ceux que l'on connait en France avec climatisation et compteur. Je croise aussi des bus depuis quelques temps mais là c'est un mystère que je n'ai pas encore élucidé... Où ils vont, où ils s'arrêtent... C'est la grande inconnue....

Attention ce que je dis est valable pour Chiang Mai uniquement car chaque ville a ses spécificités. Les thaïs sont très inventifs quand il s'agit de créer des nouveaux véhicules et dans chaque ville où je me suis arrêtée j'ai pu voir des véhicules que je ne connaissais pas, tel ce croisement bizarre entre une moto et un Song Tao, aussi appelé tuk tuk, ou un bus dont l'intérieur était tout en bois...

Le roi, suite

Au cas où les thaïlandais ne soient pas lassés de voir leur roi partout, ils peuvent aussi acheter une photo pour la mettre chez eux ! La plupart le font et il n'y a pas de petite échoppe ou restaurant ou l'on ne voie une des photos officielles.

Reprise de service !

Bonjour à tous, me voilà revenue de mes vacances hors de Chiang Mai avec des beaucoup de souvenirs et des tonnes de photos. Je vais reprendre le fil de mon blog pour vous raconter ça petit à petit et continuer à vous décrire la Thaïlande telle que je la vis.


Tout de suite, un bref retour sur le roi avant de vous parler des tuk tuk, des trains, du festival de Loy Kratong, de ce que les thaïs aiment ou pas, des anciennes capitales de Thaïlande, de Bangkok et chinatown, du riz et du coton.....

Interruption de service !

Bonjour à tous,
Désolée pour cette grande période de silence, la charge de boulot et de stress au PHPT ne m'a pas laissé l'esprit suffisamment libre pour vous écrire des mots sur le blog. Mais ça y est je suis en vacances !! Je pars pour 15 jours vers le sud avec ma môman. Promis, je vous ferai un compte rendu détaillé et avec photo au retour.

D'ici là, bonne route !

Changement d'heure

La Thailande n'a pas changé d'heure, du coup le décalage horaire entre la France et la Thailande est d'une heure plus important, il y a 6h au lieu de 5h avant.
Concrètement quand il est midi en France, il est 18h chez moi.

Eh oui les chiffres aussi sont différents des nôtres....

Une de mes collègues thaï a été très surprise d'apprendre que l'on changeait d'heure et encore plus de savoir que c'était en fonction du rythme du soleil. Ici il n'y a qu'une petite heure de jour en plus entre l'hiver et l'été. En juillet le soleil se couchait vers 18h50/19h et maintenant il fait nuit dès 18h10. L'idée que chez nous, en été, il fait jour jusqu'à 9h du soir, est très surprenante pour les thaï.

La beauté en Thailande

Il faut savoir qu'en Thailande, les canons de beauté ont la peau blanche. Dans les publicités et les séries télévisées, les personnes montrées sont des asiatiques à la peau très claire. Ne soyons pas naifs, ils doivent avoir la peau claire à l'origine mais grâce à quelques retouches photos et un éclairage bien placé, ils paraissent encore plus pâles.



Les thailandais normalement ne sont pas aussi pales, en fonction de la région, de leur origine, ils peuvent avoir la peau plus ou moins foncée. Ceux qui vivent au sud peuvent avoir la peau très sombre, ceux d'origine chinoise l'auront plus claire et il y a une infinité de nuances entre les deux!

Mais la mode est au teint clair et pour répondre à ces critères de beauté là, les marques de cosmétiques se sont adaptées en proposant des produits "éclaircisseurs de teint". Je préfère ne pas savoir ce qu'il y a dans ces produits là, quelle chimie permet de décolorer la peau... Et même si dans les rayons on retrouve des grandes marques telles que l'Oréal ou Lancôme, tout cela ne m'inspire pas très confiance. De manière moins radicale on trouve aussi de la poudre ou du fond de teint très blancs pour faire "comme-si..."

Pas besoin de légende, c'est écrit dessus et en français en plus !

Selon moi, le résultat n'est pas forcément esthétique, certaines filles ont un visage visiblement plus clair que leur cou ou leurs bras et en les regardant on voit bien qu'il y a quelque chose de pas naturel chez elles.

Tout cela est finalement très ironique, nous autres françaises, nous plaignons d'être blanches et courons acheter de l'autobronzant pendant que d'autres ne rêvent que d'une peau telle que la notre... Faudrait voire à relativiser tout ça non ?

Les thailandais et leur roi

Une des figures qu'il est impossible d'ignorer en Thaïlande, c'est le roi. C'est bien simple, il est partout : sur les billets de banque, en panneau contre les murs, en monuments aux carrefours, en affiche dans les bâtiments officiels, en arche au dessus des routes, en photos dans la première boutique venue, en calendrier sur les bureaux de mes collègues, dans les journaux.... il y a même une chaine de télévision qui diffuse un journal uniquement sur la famille royale !

Les billets de banques: l'avantage c'est que le portrait du roi n'est pas actualisé au fur et à mesure qu'il vieillit...

Au cinéma avant le début de la séance, l'hymne royal est diffusé et tout le monde se lève pour l'écouter et rendre hommage au roi. Pareil au marché, dans les parcs et même à Carrefour, à 18h, tous les jours, tout s'arrête le temps de l'hymne. J'avoue que c'est très impressionnant de voir un marché ou un supermarché s'immobiliser totalement pour le roi !

Au bord d'une route

Les symboles de la royauté sont partout et parfois, pas besoin de photo pour savoir que l'on fait honneur au roi, un simple banderole jaune suffit. Il faut savoir qu'en Thaïlande chaque jour de la semaine a sa couleur. La plus connue c'est la couleur du lundi, jour de naissance du roi: le jaune. Ce jour là pour lui rendre hommage, la plupart des thaïlandais s'habillent en jaune. Des polos spéciaux ont été créés pour cela, ils sont disponibles dans la plupart des boutiques et sur tous les marchés. Chacun a sa petite spécificité, la couleur du col qui change, un petit dessin de poisson, de fleur ou de saxophone (le roi joue du jazz), la petite phrase "long live the king" brodée... mais à la base ils sont tous jaunes et avec le logo du roi. On en trouve aussi des bleu (couleur de la reine), à porter le vendredi.

Les polos jaunes du roi

C'est impressionnant, quand en réunion le lundi matin la moitié des personnes présentes est en jaune !

Un lundi midi ordinaire à Bangkok....

Les thaïlandais aiment leur roi. Je ne sais pas quelle est la part de cet amour qui tient à ses mérites personnels et celle qui vient d'une propagande bien organisée... Dès l'école on dit aux enfant que le roi est bon, comment serait il possible de penser différemment? Surtout qu'il est interdit de le critiquer...

Mais le couple royal est très actif pour le pays, j'ai lu un article qui le décrivait comme "la plus grosse ONG de Thailande". Ils ont mis en place de nombreux programme de développement, de soutient à l'agriculture et aux ethnies minoritaires. Et même si la constitution n'accorde aucun rôle au souverain, quand il lui arrive de faire une remarque, elle est écoutée et respectée.

Exemple d'un monument au roi situé à un carrefour,
pour info les lettres dorées sont de la taille d'un homme...

Une dernière information, le roi a 80 ans et il a fêté il y a quelques années ses 60 ans de règne, c'est le souverain vivant qui règne depuis le plus longtemps. A cette occasion, les thaïlandais ont édité des billets de banque de 60 baths.... Ils aiment leur roi, je vous ai dit !

Ce soir j'irai dîner sur les bords du Mékong...

J'ai pour un week end changé de ville et de pays, je suis à Luang Prabang, ancienne capitale du Royaume du Laos. Cette visite a pour but de joindre l'agréable à l'indispensable. En effet, mardi 16octobre ça fera 90 jours que je serai en Thailande (déjà!) et mon visa expirera. Pour le renouveler je suis obligée de sortir du Pays puis d'y re-rentrer. C'est seulement à cette condition que j'aurais le droit d'y séjourner 90 autres jours. Après avoir appris ça la semaine dernière au bureau de l'immigration, le plus difficile a été de décider où aller. En me basant sur la liste des villes non-thai accessibles par un vol direct depuis Chiang Mai et en suivant les conseils de mes collègues de boulot, j'ai arrêté ma décision sur Luang Prabang. Et me voici, au cœur du Laos, au bord du Mékong dans une ville dont je n'avais jamais entendu parler 5 jours auparavant...

Le Mékong

En arrivant, je n'ai comme informations que les conseils de voyage de mes collègues et un plan récupéré sur le net. J'ai décidé de me laisser porter par les évènements et de découvrir le Laos au jour le jour. Je ne suis pas déçue, le dépaysement est rapide et complet ! Ici, pas de passerelle ni de bus pour rejoindre l'aérogare, en descendant de l'avion c'est à pied qu'on rejoint un bâtiment plus petit que la gare de Perrache.

La route qui nous mène au centre ville traverse des champs et n'est longée que par quelques maisons, des buffles s'y promènent et le taxi doit ralentir et klaxonner pour qu'ils veuillent bien s'écarter. Les routes qui s'éloignent de la voie principale ne sont pas goudronnées et beaucoup moins de voitures y passent. Par contre on voit plus de motos et surtout des vélos et des gens qui marchent au bord de la route, ce qui est quasiment inexistant en Thailande. Il n'y a pas d'immeubles, les maisons n'ont qu'un étage, qu'elles soient en bois ou non.

Buffle laotien

Le touriste qui arrive au Luang Prabang ne regrettera pas son voyage, s'il cherchait le dépaysement il est servi !

Une des rues principales de Luang Prabang

Le dépaysement, bizarrement, vient aussi du coté français qu'on ne retrouve pas en Thailande. Petit rappel historique : le Laos a été mis sous protectorat dès le début du 20e siècle puis intégré à l'Indochine. Du coup le nom de certains documents et services d'état sont affichés en français (les boites aux lettres notamment). Mais après avoir vécu en Thailande, le plus révélateur de l'influence française c'est que l'on trouve du pain et de la "vache qui rit" dans les petites échoppes. A Chiang Mai pour en avoir il faut aller dans les magasins de luxe! Et en se baladant le soir en ville on peut aussi croiser des joueurs de pétanque... Ah la culture française !

Un temple à Luang Prabang

La ville en elle même est très jolie, elle mérite son statut de "inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO". Même si c'est l'ancienne capitale du royaume, elle reste très petite (17000 habitants) et conserve tout son charme. Grâce à cela elle vit principalement du tourisme, j'aurais tendance à dire qu'elle vit trop du tourisme... Il y a un nombre incroyable d'hotels et de Guest House dans la ville, les boutiques de la rue principale sont à destination des étrangers et sur le marché du soir, les acheteurs sont exclusivement occidentaux. Mais où sont les laotiens ?

Exemple de boutique à destination des touristes

On les retrouve en empruntant un touk touk pour aller voir une cascade située à 25km de la ville. Ce n'est certes pas très confortable mais ça permet d'admirer le paysage ! Et on decouvre l'Asie telle qu'on l'imagine, avec des petits villages faits de maisons en bois, des buffles et des chèvres le long des routes, des rizières en premier plan et des petites montagnes couvertes de jungle au fond.... Ni mes mots ni mes photos ne pourraient exprimer comme c'est beau ! Allez-y !

Problème de maths

Problème: Soit un bidon d'une contenance de 6 litres et 6 bouteilles d'eau d'une contenance estimée à 750 ml chacune. Sachant que pour des raisons pratiques, je ne rempli en même temps que le bidon + 1 bouteille. Sachant que mon indispensable tasse de thé du matin contient 250ml, que la température ambiante est d'environ 28° et que je me déshydrate à une vitesse "normale" pour une femme de 24 ans. A quelle fréquence devrais-je retourner refaire mes stocks pour ne pas tomber en panne sèche d'eau potable à la maison?

Eh oui, ici, l'eau qui coule du robinet n'est pas potable, ce qui implique ce genre de défi logistique. Le ravitaillement en eau s'effectue dans des "distributeurs automatiques" que l'on trouve dans la plupart des rues principales. Heureusement que l'on m'a expliqué à quoi ça sert parce que sinon, je n'aurais pas deviné !

Le principe est simple, on pose sa bouteille sous l'arrivée d'eau, et pour 5baths on a droit à 7 litres. Pour info, au cours du 11octobre, 5 bath = 0.11€
Le plus pénible étant en fait le retour à la maison, mais maintenant que je suis devenue une pro du vélo à Chiang Mai, j'arrive même à caler ma bouteille dans mon panier et à rentrer chez moi sans trop zigzaguer.

Le rêve de tout français expatrié...

Il y a quelques soirs, une de nos collègues françaises tout juste rentrée de Paris, nous a fait,à moi et mes collègues VIE un inestimable cadeau… Deux cadeaux en fait : un camembert et un reblochon !! Le rêve ! Comme c’était un jeudi soir, on a immédiatement organisé une logistique d’enfer pour pouvoir en profiter à fond le lendemain midi : j’ai stocké le fromage, le deuxième allait acheter le pain et le troisième prévenait le quatrième pour qu’il ramène du vin. C’est fou comme une organisation peut se mettre en place de manière impeccable dès qu’il s’agit de choses vraiment importantes ! ;-)

Le lendemain midi, nous voilà donc attablé tous les quatre devant un repas composé de pain, vin et fromage. Le rêve de tout expat’ français. Qui n’a jamais vécu hors de France pendant longtemps, ne peut pas comprendre ça !! On regardait le camembert avec des yeux qui pétillent, l’odeur du reblochon nous mettait l’eau à la bouche et l’idée de manger du « vrai » pain nous a fait oublier les bonnes manières ! Pas question de couper le camembert pour tout le monde, c’est chacun pour soi et c’est tout ! Et là, dans la cuisine du PHPT, avec l’écho de conversations en thaï, régnait pourtant une belle odeur de France. Odeur de fromage me direz vous… Ben oui je dois reconnaitre… mais qu’est ce que c’était bon !

Le PHPT qu'est ce que c'est ?

Dans la série : les choses que je fais depuis deux mois et dont je n'ai toujours pas parlé, il y a... le boulot !

Ben oui, vivre en Thaïlande c'est bien mais il ne faut pas oublier que je suis aussi là pour travailler... Enfin, je vous rassure, moi je n'oublie pas et mes responsables non plus...

Le logo du PHPT

Quand on me demande où je travaille, je réponds "dans un laboratoire de recherche", non seulement c'est vrai, simple à comprendre mais en plus ça permet aux gens de s'imaginer que je suis une grande scientifique ! Jusqu'au moment où ils me demandent ce que je fais là bas. Et c'est là que je m'embrouille parce qu'il faut alors que j'explique en anglais ce qu'est la certification qualité selon la norme ISO 9001... Déjà en français c'est pas ce qu'il y a de plus simple alors en anglais et quand ce n'est la langue maternelle d'aucun des interlocuteurs.... Je vous laisse imaginer la patience qu'il faut des deux cotés !

Pare-Soleil fourni par le gouvernement Thailandais qui proclame

"mieux vaut un coeur brisé que faire l'amour sans préservatif"

Mais laissons ISO de coté pour parler un peu plus précisément des activités du laboratoire.
Sur la porte du bâtiment que je pousse tous les matins, il est écrit PHPT ce qui veut dire Program for HIV Prevention and Treatment. C'est en anglais mais ça reste compréhensible. Il s'agit d'un programme qui effectue des recherches pour trouver les meilleurs traitements possibles contre le Sida. Les recherches sont principalement tournées vers la transmission du virus de la mère à son enfant pendant la grossesse.

Le PHPT (attention ça se complique) est une unité de recherche créée par l'IRD c'est à dire l'Institut de Recherche pour le Développement. Cet institut est un organisme public qui conduit des programme scientifiques centrés sur les pays du "Sud". Ce qui me plait là dedans c'est que les programmes sont très variés, il touchent tous les domaines concernant l'homme et son environnement dans le but de contribuer au développement des pays dans lesquels ils s'effectuent. Pour plus d'info sur cet organisme peu connu je vous renvoie au site de l'IRD: www.ird.fr

Le logo du PHPT façon Andy Warhol

Là où ça se complique encore un peu plus, c'est que les programmes ne sont pas financés intégralement par l'IRD. Le PHPT a en effet beaucoup de lien avec l'université de Harvard, le Fonds Mondial contre le Sida, la Tuberculose et la Malaria (GFATM), l'ONG anglaise Oxfam et même Sidaction dans certains cas (comme quoi l'argent récolté arrive bien à la fin à des unités de recherches...). Chacun de ces sponsors finance tout ou partie d'une étude précise.

L'unité fait ses recherches à partir de données collectées auprès de patients atteints du VIH/Sida recrutés dans une quarantaine d'hôpitaux du pays. Précision importante, les patients sont engagés en étant totalement informés de ce en quoi consiste l'étude, des risques éventuels, de leur possibilité d'arrêter leur participation à tout moment sans que cela remette en cause l'accès au traitement... Cela correspond aux règles internationales d'éthique qui devraient être respectées dans 100% des études. J'ai pu me rendre compte à plusieurs reprises que les chercheurs n'oublient pas que derrière chaque cas étudié, il y a une personne avec sa souffrance et sa façon de vivre sa maladie.

La recherche avance et peu à peu le sida va devenir une maladie chronique, plus qu'un arrêt de mort à court terme. Ceci étant bien sur valable uniquement pour les quelques privilégiés qui ont accès aux traitements dont ils ont besoin... c'est à dire nous, les riches. Pour information, il y a deux ans, on estimait que sur les 6 millions de personnes qui en avaient immédiatement besoin pour leur survie, seules 400 000 avaient accès à un traitement approprié.

Tout ça pour dire qu'il ne faut pas oublier les principes de précaution de base: sortir couvert !! Je termine ce message avec une photo prise dans un bus à Genève il y a bien longtemps mais dont le message reste d'actualité.

Chiang Mai City

Il serait peut être temps que je vous parle un peu de la ville ou je vis depuis bientôt 2 mois...

Chiang Mai, เชียงใหม en Thai, est la deuxième ville de Thaïlande mais elle reste bien plus petite que la capitale, Bangkok. Sa population parait difficile à évaluer, sur le net je trouve des chiffres allant de 170000 à 700000 habitants, je pense qu'on est plus proche de la réalité avec 700000 car la ville s'étend de plus en plus au delà du centre historique. En tout cas une chose de sure, son surnom est « la rose du nord » et elle est réputée pour sa beauté et sa qualité de vie.

La cité s'est d'abord développée entre ses murailles. Celles ci sont encore visibles à certains endroit de la ville mais l'emplacement historique de la ville est surtout marqué par le canal qui lui donne sa forme carrée. Ceux qui sont allés voir ma maison d'en haut grâce à GoogleMap l'auront remarqué. Au cours du temps la ville s’est étendue vers l’est où coule la rivière Ping puis, plus récemment, vers l’ouest où se trouve un gros campus universitaire et le quartier à la mode de Nimmanhaemin (prononcer Nimanimine).

Ce qu'il faut savoir pour se repérer à Chiang Mai, c'est que seules les routes les plus importantes ont un nom. Les autres sont numérotées en fonction du nom de la route importante qu'elles coupent. Par exemple, j'habite Arak Road, soi 7. Arak road est le nom de la route qui fait le tour du canal et j'habite dans la 7ème rue (Soi -qui se prononce soï- veut dire rue). La logique de numérotation peut être un peu déconcertante parfois... quand on part de ma Soi et qu'on va vers le nord, on trouve d'abord Arak Road Soi 6 mais juste après on rencontre Samlan Soi 1...

Au niveau visites, ce qu'il faut absolument voir, ce sont les différents temples qui parsèment la ville, je vous écrirai un autre message à ce sujet, il mérite qu'on s'y attarde. A part ça, je vous conseille de vous perdre dans les petites soi qui s'éloignent des grands axes. Dans le dédale de ces petites rues, on retrouve la ville telle qu'elle était il y a quelques années, avec des grandes maisons en bois et des jardins où courent encore les coqs.

Je ne peux que vous recommander d'aller au sunday market (ou au marché du samedi, moins grand mais plus tranquille). Et si ou tenez vraiment à faire comme tous les touristes, vous pouvez aller faire un treck, une balade à dos d'éléphant, ou prendre des cours de cuisine thai.
Vous pouvez aussi aller au Mac-Do et vous faire arnaquer dans l'immense marché "spécial touristes" situé toutes les nuits juste à coté.... Mais là je ne suis pas sûre que je vous accompagnerai... ;-)

De toute manière tout est à tenter, au moins pour savoir à quoi s'en tenir !

Le Sunday Market, complément d'information

Je savais bien que j'oubliais quelque chose d'important concernant le Sunday Market... Ce sont les différents salons de massage qui s'installent dans la rue !

Des rangées des fauteuils sont installées en pleine rue et très vite prises d'assaut à la fois par les touristes et par les thais. Pieds, dos, bras... il n'y a plus qu'à choisir et à se laisser faire ! Je n'ai jamais testé les massages au marché, j'avoue que je préfère aller dans un espace fermé, plus tranquille.

Ma maison vue du ciel !

Et voici un lien qui vous permettra de voir ma maison d'en haut ! Je vous invite à en profiter pour vous balader un peu dans Chiang Mai...

Merci mille fois à Éric pour le soutien technique !!!

http://maps.google.fr/maps?f=q&hl=fr&geocode=&q=http:%2F%2Fwww.gite-navarre.com%2Fresource%2Fother%2Fchambre-emma.kmz&ie=UTF8&t=h&z=17&om=1

Et pour ceux qui ont Google Earth sur leur PC : http://www.gite-navarre.com/resource/other/chambre-emma.kmz"

Le Sunday Market

Tous les dimanches un gigantesque marché à ciel ouvert s'installe dans la rue principale du centre ville. Officiellement il ouvre à 17h même si évidemment les marchands déballent avant en bord de route. Comme c'est une voie importante de circulation, je vous laisse imaginer le bazar entre les voitures qui circulent, les marchands qui s'installent, les touristes qui visitent et prennent des photos....
Avec moi dans le rôle de la touriste à photo voici le reste de l'animation...

Ce n'est pas un marché "spécial touristes", il y a plus de Thaïlandais que de farang ici. Et tant mieux ! Je pense que la proportion est de 60/40 mais on est en basse saison reste à voir ce que ça donnera plus tard. Touristes et Thaïlandais se baladent, achètent à manger et quelques cadeaux pour leurs amis. Il faut dire qu'en matière de cadeaux on trouve de tout: des boites recouvertes de papier ou de soie, des cartes postales, des tableaux, des bijoux, des portes-clés, des articles Hello Kitty, des foulards, des lampes.... Tout ce que vous cherchez est forcément sur le sunday market !
Quelques exemples...

On peut se demander dans quelle mesure certains articles présentés comme "artisanaux" le sont vraiment, quand on les retrouve sur 4 étals différents mais ceci dit certains vendent des productions originales, tableaux cartes postales, dessins en tout genre...


On trouve aussi toutes sortes de vêtements, du plus fashion au plus hippie en passant par quelques articles très classe et beaucoup qui dérivent des costumes des tribus des montagnes et adaptés pour les touristes. A propos de business à destination des touristes on peut voir des femmes en costume "traditionnel" et qui vendent des bijoux non moins traditionnels et des grenouilles en bois qui sont elles, traditionnelles des marchés des pays du "sud" selon un collègue. Vous l'aurez compris en matière d'achats c'est on ne peut plus varié !

Et voilà pour le "traditionnel"

Pour ma part j'y vais principalement pour manger. Ce marché est une tentation perpétuelle pour une gourmande comme moi ! Tous les mètres on trouve un nouveau stand et là aussi la variété est incroyable ! On trouve principalement du salé, les thaïlandais ne sont pas très portés sur les desserts... Je ne connais que 4-5 stands qui vendent des gâteaux. Snif ! Tant pis, je me rattrape en goutant à ce que je ne connais pas. Et depuis plus d'un mois que je fréquente ce marché tous les dimanches je ne connais pas encore tout ! Bon évidemment il y a certaines choses qui ne me tentent que très moyennement, comme les bestioles ou on voit encore les pattes ! Agrandissez la photo en cliquant dessus, et regardez bien, je vous promet que ces trucs là ont des pattes !

Dans le genre beaucoup plus appétissant, je me laisse souvent tenter par un Phat Thai, plat à base de pâtes auxquelles ont a rajouté des légumes variés et de la viande, les brochettes de calamar sont très bonnes elles aussi, de même que les brochettes plus conformes à celles que l'on trouve en France, à base de viande. J'ai tenté dimanche dernier des moules préparées en beignet et j'ai hésité avec une petite omelette... Bref vous l'aurez compris, tout le long du marché je grignote de tout en passant devant les différents stands.

Une montagne de Pad thai

Pour ceux qui préfèrent s'assoir, ils peuvent se rendre dans l'enceinte des temples situés le long de la route. L'espace libre est entièrement occupé par des vendeurs de nourriture et quelques tables prises d'assaut par les gourmands. Les possibilités de se rassasier sont plus ou moins les mêmes, pâtes et riz sous toutes leurs formes, brochettes et poisson grillé... Par contre on y trouve plus de vendeurs de boissons bouteilles de soda mais aussi jus de fruits frais à la demande. Un vrai régal on sélectionne ses fruits et à l'instant le vendeur nous les mixe avec de la glace. Ce que j'achète très régulièrement c'est une petite bouteille de jus d'orange, je sais que dit comme ça ça ne fait pas très couleur locale mais en fait leurs oranges sont différentes ! Du coup le jus à un autre gout et c'est vachement bon. En plus comme il fait souvent très chaud, l'odeur des oranges fraichement pressée est un vrai piège... C'est quand même plus désaltérant que du coca non ?

En haut une vendeuse de jus d'orange et en bas... pas besoin d'explications, même quand c'est écrit en thai on reconnait...

Voilà, je crois que pour faire plus exhaustif sur le sunday market, il faudrait venir et constater par soi même. J'espère que les explications n'ont pas été trop longues. Pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'ici (et aussi pour les autres) je vous offre cette photo de la vue du sunday market prise du haut des remparts de la ville. Pour info la rue s'étend sur plus d'un km et s'il n'y a pas beaucoup de monde c'est qu'elle a été prise vers 18h, une heure après c'est bondé. Il y a même un sens de circulation qui se met en place peu à peu et comme pour les voitures c'est à l'inverse de la France, ici on marche à gauche !

Parc et papillons

Il y a quelques semaines je suis allée au Phumkin Palace, il s'agit d'une des résidences du roi dont les jardins sont ouverts au public quand la famille royale n'y est pas. Le parc est superbe et la végétation incroyable. On se rend vraiment compte de ce que peut donner la nature quand elle n'est limitée ni par l'apport en eau ni par la chaleur. Un petit exemple de fougères plus haute que moi !


Outre des fougères, des rosiers, et beaucoup de plantes dont je ne connais pas le nom, on peut aussi voir énormément de papillons.
Petite sélection de ceux que j'ai réussi à photographier:
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.







Ok, le dernier n'est pas un papillon mais il vaut quand même le coup d'oeil non ?
Avis à tous : Si vous connaissez le nom de ces jolies bestioles, je les intègrerai avec plaisir à mon blog ! Merci !