dimanche 30 mars 2008

Activité cuisine !

Une des grandes spécialités de Chiang Mai pour occuper les touristes c'est l'activité "cours de cuisine". Mais les non-toursites en profitent aussi... Connaissant ma gourmandise, vous vous imaginez bien que je ne pouvais pas passer à coté de l'occasion d'apprendre à mitonner des bons petits plats thaïlandais... D'ailleurs plusieurs d'entre vous qui m'ont laissé sous entendre que même s'ils avaient fait leur deuil de la Paella espagnole, ils ne comptaient pas oublier aussi vite la cuisine thaï ! En clair on m'attend aux fourneaux à mon retour !

Les trois farang-cuisinières du PHPT à l'oeuvre

Il y a une quantité incroyable d'écoles de cuisine dans la ville mais elles proposent en gros toutes la même chose : visite du marché pour apprendre à reconnaître les légumes utilisés puis direction l'école pour apprendre à cuisiner 5 ou 6 plats. J'ai choisi mon école de cuisine grâce à une différence qui change tout : la possibilité de choisir les plats que l'on veut cuisiner. Normalement les écoles ont un menu imposé qui change en fonction du jour où l'on prend le cours. Pour ceux qui bossent et qui n’ont que le week end de disponible, ce n’est pas toujours facile de trouver l’école qui propose des plats qui plaisent. C’est pour cela que je n’ai pas hésité quand on m’a proposé une école qui propose un menu mais avec 3 options pour chaque plat. Par exemple, pour le curry j'avais le choix entre le curry rouge, le curry vert et le padang (jaune).

Le marché Somphet et ses étals de légumes inconnus

J'ai entraîné mes copines/collègues de boulot dans l'aventure, c’est comme ça que nous nous sommes retrouvées sur un petit marché un samedi matin à 9h30. Le réveil matinal fut dur, mais ça valait la peine. J’ai enfin appris le nom de toutes les herbes et légumes bizarres que je vois sur les marché et dont certains ressemblent d’ailleurs beaucoup à des produits vus dans les boutiques du quartier chinois de Lyon… Je sais où je me fournirai à mon retour.

Donc voilà, bilan de la journée: une visite de marché, 5 plats cuisinés, et un repas ininterrompu de 11h à 15h (sur le principe de: on cuisine un plat, on le mange, on en cuisine un autre, on le mange et ainsi de suite jusqu'à la fin du cours...). Ah j'ai aussi oublié de vous dire qu'on a appris à faire flamber la cuisine ! ;-)

jeudi 13 mars 2008

Ca y est !

A vous lecteurs fidèles de mon blog non détenteurs d'un compte gmail, oui vous les grands désespérés de ne pouvoir me laisser des tonnes de commentaires, vous qui êtes frustrés de ne pouvoir réagir à mes messages...
Eh bien je vous dit "ça y est". Oui ça y est, j'ai enfin trouvé la case à cocher pour que tout le monde puisse me laisser des commentaires. Après 9mois d'utilisation il était temps mais mieux vaut tard que jamais parait-il... ;-)

Allez, je compte sur vous ! J'attends vos messages !!! (Sinon c'est moi qui vais être désespérée)

dimanche 9 mars 2008

Analphaquoi ?

Je suis analphabète. Je vis dans un environnement où la communication écrite se fait à base de symboles qui me sont étrangers. Ces symboles sont des lettres, et ont, je le sais, une signification, un sens pour les thaïs. Ils peuvent y associer un son, les prononcer et les assembler pour en faire des mots. Mais de tout cela je ne sais rien; pour moi ce ne sont que des dessins, jolis certes, mais totalement dépourvus de sens et difficilement différenciables entre eux. Rien ne leur est associé, ils ne m'évoquent rien, rien ne résonne en moi quand je les vois. Je ne fais effectivement que les voir, je ne les lis pas contrairement aux symboles de mon propre alphabet.

En France ou ailleurs, quand je regarde un "A" je vois "A", je pense "A" et ce son s'impose à moi. Je ne peux d'ailleurs pas m'en empêcher, A est A et je ne peux revenir à l'état où je n'intellectualisais pas ce symbole. En Thailande, je ne vois que des lignes et des courbes auxquels je n'ai rien à associer, ni son ni sens. Mon regard glisse dessus sans les comprendre. Et je suppose que mon impossibilité à (re)connaître ces symboles, à les dessiner de mémoire, vient de l'absence de signification qu'ils ont pour moi.

Tableau de l'alphabet thaï, à chaque lettre est associé un mot représenté par le dessin à coté
(la première lettre correspond à un coq, la deuxième à un œuf etc ...)

Mon processus d'apprentissage du thaï, est en effet totalement déconnecté de l'écriture. Quand j'apprends un mot nouveau on m'en donne (ou j'en invente) la graphie "européenne". Je suis incapable de reconnaître le même mot écrit en thaï. J'avoue, je n'ai pas insisté pour apprendre l'alphabet local, mais je pense pourtant que si j'avais l'intention de pousser mon apprentissage cette étape serait nécessaire. Elle me permettrait d'apprendre des mots nouveaux par la lecture et de ne plus dépendre de quelqu'un d'autre, d'un "transmetteur" de mots. Quand j'habitais en Espagne, la lecture a été un moyen pour moi de diversifier mon vocabulaire: romans, journaux, publicités en tout genre... Les sources d'apprentissages sont partout, sources auxquelles je n'ai pas accès ici de par mon analphabétisme.

lundi 3 mars 2008

La France vue d'ici

J'ai appris la semaine dernière que les multiples rebondissements de la grande saga électorale de Neuilly étaient arrivés jusqu'en Thaïlande. Une de mes collègues française est lectrice du Bangkok Post, un des deux journaux thaïlandais en anglais, et elle m'a dit que, outre ce sujet hautement palpitant de la politique française, la nouvelle femme de vous-savez-qui intéresse également grandement la presse. Je la crois volontiers, même mes collègues thaïs m'en parlent !
On est à l'autre bout du monde mais c'est pas pour ça que les sujets brûlants de l'actualité française ne nous parviennent pas...

Impossible de trouver l'article en question sur le site du Bangkok post, mais j'ai un équivalent sur The Nation, le journal concurrent.

lundi 25 février 2008

Les thaïs aiment... leurs animaux.

C’est durant l’hiver thaïlandais, quand les températures baissent, que l’on remarque le plus que les thaïs aiment leurs animaux. En effet, dès que les températures risquent d’atteindre des minima de 12/15°, les gens offrent à leurs animaux des petits manteaux. Quand je parle de manteaux il y en a de toutes sortes: ça va des habits très travaillés que l'on achète au marché (en forme de robe, d'uniforme, de tunique chinoise...) au simple t-shirt découpé pour ceux qui ont moins de moyens. Les petits chiens y ont bien évidemment droit (comme les caniches) mais ce ne sont pas les seuls ! Et croyez moi après avoir vu un labrador adulte avec un manteau, on ne peut qu'être convaincu que son maître l’aime très fort.

De manière moins régulière, j’ai vu aussi des chats avec un manteau et même un lapin ! Si 15° vous parait encore supportable pour une bête à poils, je vous garanti que quand on assiste à la baisse des températures au début de l’hiver on comprend pourquoi tout le monde, homme et bête, a besoin de son manteau ! Passer de 30° à 20° (et 15° la nuit) quasiment sans transition, ça fait froid !

Il faut reconnaître que des chiens en Thaïlande, il y en a beaucoup ! Ils peuplent les rues, pas affolés par les voitures et motos, habitués tout petits au bruit de ces machines infernales. Ils regardent les humains avec indifférence et mépris, ne se poussant pour les laisser passer que s'ils n'ont rien de mieux à faire. Heureusement les conducteurs aussi sont habitués et ont appris à slalomer pour éviter un chien qui traverse ou qui fait sa sieste, couché sur le bitume. Je m'étonne chaque fois de ne pas voir d'accident.

Certains ont un maître mais ce n'est pas le cas de tous, en fait on ne le sait jamais vraiment puisque dans la plupart des cas ils vivent dans la rue dans la journée. Une chose est sure, ceux qui vivent dans les temples sont adoptés par les moines qui les nourrissent chaque soir. Cependant je reste méfiante par rapport à ces chiens qui ne sont jamais vraiment bien éduqués et peuvent se mettre à aboyer en coeur pour une raison qui m'échappe. En tout cas, en cas de morsure, on gagne un voyage direct à l'hôpital pour un vaccin car ils sont tous susceptibles de transmettre la rage.

Ps: Eh non pas de photo, il recommence à faire chaud et je vois de moins en moins de chien à manteau, promis si y'en a un qui passe devant mon appareil photo, je ne le louperai pas !

vendredi 15 février 2008

Les moines

Il y a une partie de la population dont je ne vous ai pas encore parlé mais qui est pourtant très importante en Thaïlande par son influence et le nombre de personnes concernées. Il s’agit des moines.

En arrivant dans le pays on ne peut pas les rater, habillés d’une toge orange, la tête rasée, un sac à l’épaule ils se détachent du reste de la population même s’ils vivent au milieu d’elle. On estime qu’il y a entre 350 000 et 400 000 moines en Thaïlande pour une population totale de 60 millions d’habitants. Cependant ce chiffre ne reflète pas une donnée très importante, celle que la quasi-totalité des hommes thaïlandais ont été moines au moins une fois dans leur vie. Etre moine n’implique pas forcément de le rester toute sa vie ! Et la tradition veut que les garçons deviennent moine quelques temps vers la fin de l’adolescence. Il est bien entendu possible de passer plusieurs fois par la vie de moine, certaines entreprises offrant même la possibilité à leurs employés de prendre jusqu’à 3 mois de congés (sans solde) pour se retirer dans un temple. Etre moine c’est aussi pour les enfants la possibilité d’étudier dans une bonne école à bas coût. J’ai plusieurs fois entendu des moines me dire qu’ils retourneraient à la vie civile à la fin de leurs études.

C’est que la vie de moine n’est pas facile ! Ils doivent suivre plus de 200 règles de conduites, alors que les bouddhistes ordinaires n’en ont que 5 (ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, ne pas avoir de vie sexuelle dissolue et ne pas consommer de drogue). Attention pour les 5 règles des « civils », je ne dis pas que tous les thaïs le font, je dis que ce sont les règles à suivre en tant que bouddhiste, certains peuvent choisir d’en écarter une, d’autres au contraire en rajoutent.

Parmi les règles à connaître il y a celle qui énonce que les moines n’ont pas droit d’avoir de contact physique avec une femme. En sachant cela on comprend mieux pourquoi ils s’assoient à l’autre bout du banc pour discuter, pourquoi ils font un grand détour quand ils nous croisent etc. etc… De la même façon, certains choisissent d’appliquer cette règle plus ou moins strictement : en toute rigueur, le fait qu’un moine touche le même objet qu’une femme est interdit aussi (j’entends par là un petit objet, pas un banc ou une table bien entendu). A la sortie d’un temple, un moine distribuait des fleurs, ils les donnait aux hommes et les laissait tomber dans les mains des femmes. Mais quand j’allais prendre des cours de gravure au temple, mon prof me tendait le marteau et ne s’amusait pas à le poser à ma portée pour que je le prenne par moi-même à chaque fois que j’en avais besoin…

Illustration du principe : un moine ne doit pas avoir de contact physique avec une femme

Une journée ordinaire d’un moine commence tôt : vers 4-5 heures du matin. Ils prient et méditent pendant une heure ou deux et vont ensuite au marché mendier leur nourriture. N’ayant pas le droit de travailler, ils vivent de ce que leurs donnent les gens. Et en général ils mangent à leur faim, étant donné qu’offrir de la nourriture aux moines rapporte du mérite pour les vies futures. Les moines ne font qu’un seul repas par jour, avant 11h du matin et passent leurs journées entre méditation, prière et entretien du temple. Sur demande, ils peuvent procéder à des cérémonies pour bénir une voiture ou un commerce. Ca porte chance parait-il ! En fonction des temples certains ont une activité un peu différente : certains enseignent, d’autres font de la gravure ou bien étudient à la fac. Pour la plupart ils sont disponibles pour discuter avec les touristes qui voudraient plus d’information sur le bouddhisme.

Les moines se chargent de l'entretien du temple, quel que soit leur age...

Les moines sont tous habillés en safran, couleur du mercredi, jour du Bouddha. En passant dans les temples j’ai pu voir des serviettes de toilettes safran mises à sécher, en hiver certains avaient des bonnets safrans, et très souvent leur paraplu
ie est safran aussi… Y’a de quoi avoir une indigestion de orange ! ;-) En Thaïlande ils portent une toge qui symbolise parait-il un champ de riz… Et sous cette toge ils ont une sorte de tunique sans manche avec des poches où ils rangent quelques billets et leur téléphone portable, voire leur appareil photo numérique. Beau contraste entre tradition et modernité ! Tous ne portent pas de toge, les chinois par exemple sont en veste et pantalon. Et la toge des birmans est safran-rouge, plutôt que safran-orange comme en Thaïlande.

Moine sur un marché spécial tenant dans ses mains une tunique
remarquez l'exacte correspondance des couleurs


Tout ce que je vous raconte ici ne concerne que les hommes. La robe safran leur est exclusivement réservée. Et les femmes me direz-vous ? Elles sont habillées en blanc et sont beaucoup moins nombreuses. Bouddha (qui devait être un peu macho), leur a donné une place inférieure, je connais mal les détails mais je crois qu'elles ne peuvent pas mendier et doivent se contenter des restes de leurs collègues masculins. Le fait de se raser la tête peut en rebuter plus d’une, mais être dépendante des hommes me parait définitivement énervant. Les choses évoluent parait-il et c’est tant mieux !

Mais tous, moines et nonnes, vivent au milieu de la population, ils prennent les mêmes sang-tao, achètent des orchidées au marché aux fleurs, les novices font leurs courses au 7/11, on peut les croiser dans la rue, à l’aéroport… C'est la volonté du bouddhisme de ne pas séparer les moines et nonnes des citoyens ordinaires.

dimanche 10 février 2008

Où je fais ma maligne avec mon objectif grand angle...

Photos prise du même endroit, sans zoom.

Avant


Après

Franchement, ça me change la vie ! Et je ne vous parle même pas de toutes les possibilités de réglage que je n'ai pas fini d'explorer, ni du téléobjectif !
Merci papa !

vendredi 8 février 2008

Bonne Année !!

Eh oui c'était le nouvel an chinois hier, et pour la première fois j'ai regretté de ne pas être à Bangkok ! En y étant j'aurai pu bénéficier d'un jour de congé supplémentaire et voir les défilés dans Chinatown. En ce début d'année du Rat, je n'ai pas vu grand chose à Chiang Mai, j'ai juste entendu quelques pétards et remarqué des décorations dans les boutiques...
Mais de défilé et de dragons, point !
Puisque c'est comme ça l'année prochaine j'irai en Chine ! Ou alors à Paris, il parait que c'est pas mal non plus.... ;-)

Je profite d'être dans les considérations calendaires pour vous signaler que le 1er janvier dernier, la Thaïlande a fêté le début de l'année 2551. Ca file un coup de vieux n'est ce pas ??? Les thaïlandais comptent les années à partir de l'année où Bouddha a "quitté sa dépouille mortelle", ce qui s'est passé comme chacun sait en 543 av JC. En pratique les deux années sont utilisées, tout dépend de la personne à laquelle ou s'adresse : thaï ou farang.

mercredi 6 février 2008

Conseil au voyageur

Petit conseil au voyageur qui voudrait profiter correctement de la Thaïlande… Prévoir des chaussures faciles à enlever ! En effet, les occasions ne manquent pas, tout au long de la journée, de devoir se déchausser et il n'y a rien de plus pénible que de devoir enlever et remettre une paire de basket quand tous les gens à côté sont en tongs qu'ils quittent et remettent en 5 secondes...

Vu à l'entrée d'un temple,
Heureusement que le dessin est là pour qu'on comprenne...

Petite information en passant, tant que l’on parle de pieds et de chaussures… Dans un temple comme ailleurs, il est particulièrement impoli de désigner quelqu’un avec le pied. De même il est inconcevable de s’en servir pour ramasser quelque chose au sol. Et si vous voulez vraiment voir les thaïs vous regarder avec des yeux scandalisés, vous n’avez qu’à marcher, volontairement ou non, sur un billet de banque… Etant donné que le portrait du roi est dessiné dessus, cela revient à poser ses pieds sur la figure du roi, pire insulte possible ! Pourquoi ? Tout simplement parce que le pied est considéré comme la partie la plus impure de l’individu, et il ne doit servir qu’à marcher, rien d’autre.

Le plus difficile en fait c'est de retrouver sa propre paire de chaussure en sortant...

Pour revenir à l’enlèvement des chaussures, l'accès à l'intérieur des temples est conditionné par le retrait des chaussures. D'autre part, la plupart des thaïs les enlève pour rentrer chez eux. La demoiselle qui tient le café/webdesign à côté de chez moi, change de chaussures quand elle passe dans la partie « bureau ». Les gérants de ma guest-house les enlèvent quand ils rentrent dans ma chambre, même si je ne le fais pas moi-même. Dans les toilettes publiques, il est aussi très important de se déchausser, et des tong de remplacement sont laissées à disposition. Des pantoufles sont aussi prévues dans les divers spa/salon de massage de la ville. Et même au PHPT, dans deux des trois bâtiments de bureaux, en montant dans les étages (dont le sol est en parquet), il faut se déchausser. Ceux qui travaillent là apportent leurs pantoufles, c’est toujours rigolo de voir quelqu’un travailler sur un sujet très sérieux avec des Mickey aux pieds…

mardi 29 janvier 2008

Khun chuu araï kha ?

En français : Quel est ton nom ?
(dit par une femme, ce que l'on voit grâce à la marque de politesse "Kha" à la fin du mot, qui serait "Krap" si un homme s'exprimait)

Petite spécificité locale : ici les gens ont un nom (depuis moins d'un siècle), un prénom ET un surnom. Et quand ils se présentent ils utilisent indifféremment prénom ou surnom (même si en général il utilisent le plus simple à retenir pour les farangs...). Ceci donne parfois lieu à des discussions mémorables pour savoir si on parle bien de la même personne, en effet qui pourrait savoir que Jay et Somporn sont une seule et même personne (de sexe féminin, je précise).

Le nom a toujours une signification, il peut dans certains cas rares (et très honorifiques, je suppose), être donné par le roi. Par ailleurs, les sonorités des noms sont différentes en fonction des régions d'origine.

Le prénom est attribué à la naissance, il signifie toujours quelque chose, Lalita par exemple signifie "joli, mignon". En marque de respect il faut rajouter "Khun" avant le prénom de celui que l'on interpelle, lorsqu'il est plus âgé ou lorsqu'il s'agit d'un supérieur hiérarchique. Ainsi le responsable du PHPT devient Khun Marc. A noter que dans certains cas, il est possible de changer de prénom, par exemple si un enfant est toujours malade, on peut faire appel à un moine qui lui donnera un autre prénom qui lui conviendrait mieux.

Le surnom est attribué à la naissance de l'enfant, ou durant ses premiers mois de vie. Il est plus court que le prénom, mais contrairement à celui-ci, n'a pas forcément de signification.
De la même manière qu'avec le prénom, en marque de respect il faut dire "Pi" quand on utilise le surnom et que l'on s'adresse à un supérieur hiérarchique ou à une personne plus âgée. Dans ce cas cela s'écrira "P'Nid" (et c'est quand même plus rapide quand on sait que Nid est le surnom de Pra-Ornsuda !). Dans le cas où on utilise un surnom pour s'adresser à une personne plus jeune, on utilise Nong.

Extrait du répertoire téléphonique interne du PHPT
remarquez que dans la colonne "name" on retrouve prénom + nom

jeudi 24 janvier 2008

Les montgolfières de Loy Kratong

Quelques jours avant Loy Kratong, j’ai vu apparaître sur les marchés des drôles de sacs blancs en papier, de différentes tailles, vendus pliés. Je n’ai pas compris ce que c’était avant de voir un thaï y mettre le feu... En fait ce que j’ai pris pour un sac est une mini montgolfière.
Comme quelques photos valent mieux que des explications laborieuses, je vous laisse admirer le reportage photo ci dessous.

  • Après que le client l'ait acheté, le vendeur fixe un ‘brûleur’ sur la montgolfière (en fait un rond de papier enduit de je-ne-sais-quoi).

  • On déplie….

  • On allume le bruleur (sans mettre le feu à l’enveloppe de papier !!!)

  • Grâce à la flamme, l’air contenu dans la montgolfière se réchauffe et après une minute ou deux, la structure se tient droite seule. Ce moment est le plus périlleux, il faut bien faire attention à ce que la flemme ne lèche pas le papier, ce qui n'est pas facile quand l'air est encore froid...

  • Au bout d’un moment, on sent que la montgolfière ne demande qu’à voler de ses propres ailes...

  • On la lâche et…

  • Une nouvelle étoile est née !

Les thaïs ont lâché bon nombre de ces montgolfières, qui s'appellent Khom Loi, lors des festivités de Loy Kratong. Parfois des lâchés collectifs ont été organisés et une centaine de personne allumait sa montgolfière en même temps. Dans tous les cas, le résultat est superbe, le ciel est comme rempli de nouvelles étoiles.

J'ai lâché mon Khom Loi dans un endroit ouvert et dégagé mais tout le monde ne fait pas de même... Il m'est arrivé de voir sur un marché une montgolfière s'élever difficilement à quelques mètres des marchandises inflammables, se faufiler entre des fils électriques et une maison pour enfin monter dans le ciel... Je n'ose pas imaginer ce qu'il se serait passé si la flamme s'était approchée trop près des fils électriques...

Après l'avoir lâchée on peut suivre des yeux sa montgolfière pendant plus de 5 minutes jusqu'à ce qu'elle soit trop loin pour qu'on continue à la voir. Lorsqu'elle a épuisé sa réserve de carburant, c'est à dire une fois que tout le papier du bruleur a été consumé, l'air de la montgolfière se refroidit et elle finit par retomber ou les vents l'ont porté.

Mille mercis à ma môman pour les photos illustrant ce reportage !

lundi 21 janvier 2008

Humeur du moment

Et voilà, je suis de retour à Chiang Mai après un mois de vacances en France. Le retour au boulot a été rude, je n'avais pas mis les pieds au PHPT depuis plus de 2 minutes qu'on m'avait déjà refilé du boulot dépassant mon domaine de compétences...
Je reprends mes petites habitudes, les gens de ma rue me reconnaissent et me saluent. Ca a d'ailleurs beaucoup fait rire ma vendeuse de brioches de p'tit dej' d'imaginer que j'étais partie en vacances en France. D'habitude c'est plutôt le contraire qui se passe, les farang sont en vacances en Thailande...
Je savoure la douceur du climat, l'impression de printemps portée par la douceur de l'air. J'ai retrouvé avec plaisir mes t-shirts mais la veste reste pour quelques semaines encore indispensable le matin et en soirée.
J'ai récupéré un vélo, j'ai pris de mauvaises habitudes ici et évite autant que je peux de marcher... Ceci dit le vélo c'est du sport; ça m'enlève mes complexes...
En parlant de mauvaise habitudes, j'ai aussi refait mon stock de sucreries en tout genre posé sur mon bureau... Il parait que j'ai l'air plus mince qu'avant, ça va pas durer...
Je recommence à me poser les traditionnelles questions du soir : mais où est ce que je vais aller manger? Je re découvre le marché de la "Chiang Mai gate", avec ses vendeurs en tout genre et ai retrouvé avec bonheur ma vendeuse de poisson.
Des cours de thaï entre collègues sont planifiés, ils ont bien avancé pendant mes vacances, va falloir que je rattrape... Ceci dit je suis très fière du peu de vocabulaire que je possède qui me permet de me faire comprendre pour l'indispensable : la bouffe !
J'ai recommencé mes publications sur mon blog, vous vous en êtes rendus compte. Ma bonne résolution pour mon retour en Thaïlande est de publier plus régulièrement. Et si vous n'avez pas trouvé de bonne résolution pour cette nouvelle année, puis-je vous suggérer celle de laisser plus de commentaires ??? J'ai parfois l'impression de lancer des bouteilles à la mer !

Bref la vie reprend son cours, les habitudes reviennent, la routine s'installe. Je reste partagée entre la tristesse de vous quitter encore et la joie de retrouver mon petit monde ici, l'envie de changer de métier et la volonté tenace d'aller au bout de mon projet PHPT...
Sur ce petit billet d'humeur je vous laisse et vous dit à très bientôt sur ce blog et rendez-vous "en vrai" en mai !
Emma

mercredi 16 janvier 2008

Loy Kratong

Lors de la 12ème pleine lune de l'année (qui tombe normalement en novembre), les thaïs célèbrent Loy Kratong. C'est une fête qui, si j'ai tout compris, a pour but de remercier la Déesse des Eaux en lui faisant des offrandes à la fin de la saison des pluies. Ces offrandes sont faites sous la forme d'un Kratong, petite construction en feuilles et fleurs que l'on pose sur l'eau de la rivière.

Comme une belle photo vaut mieux qu'un une description laborieuse, je vous laisse admirer mon Kratong perso.


Les feuilles sont fixées sur un disque coupé dans un tronc de bananier, suffisamment léger pour flotter. Avant, chacun fabriquait son propre Kratong, mais apparemment aujourd'hui une bonne partie est achetée auprès de fabriquants/marchands d'un jour.


Après avoir piqué trois encens et une bougie sur cette embarcation végétale (nombre impair pour plaire à Bouddha), il ne reste plus qu'à la poser sur l'eau. Cette action a aussi des vertus purificatrices, avec l'embarcation, symboliquement, ce sont nos petits méfaits de l'année qui s'éloignent. Les Kratongs se déposent sur l'eau en fin de journée ou à la nuit tombée, à ce moment-là toutes ces petites lumières qui glissent sur l'eau ont quelque chose de magique.

J'ai passé cette fête à Sukhothai, qui est sa ville d'origine. Petit rappel historique : Sukhothai a été capitale d'un royaume situé dans le centre de la Thaïlande entre le 13ème et le 15ème siècle. Beaucoup de vestiges de cette époque ont été retrouvés et restaurés et aujourd'hui le site est inscrit au patrimoine mondial par l'UNESCO. C'est un grand parc où l'on se promène à pied ou en vélo et où il y a toujours un Bouddha à admirer au détour d'un chemin.

N'imaginez pas qu'il n'y ait que des jeunes filles qui défilent,
tous les ages sont représentés.


Un grand festival est organisé sur 4 jours mais son apothéose est bien sûr le jour de la pleine lune. Un défilé parcourt pendant plusieurs heures le parc historique, avec des danseuses en costumes traditionnels, des éléphants, des chars... Dans un coin du parc on déclame de la poésie, dans un autre c'est une représentation son et lumière qui attire les curieux, ou bien un concours de beauté... Petit à petit les vendeurs de Kratong et les familles prennent possession du parc. Après 18h, il devient impossible de trouver un endroit pour s'asseoir ! Je pense que la comparaison appropriée est "plage au mois d'août", la densité de population est la même, sauf que le parc est beaucoup plus grand qu'une bande de sable... Je vous laisse imaginer le monde que ça peut représenter ! Ceci dit l'ambiance est très familiale, il n'est pas rare de voir une famille entière assise par terre, de la grand-mère au petit dernier.

Après avoir vu et entendu beaucoup de publicité autour de Loy Kratong, j'avais peur de me retrouver entre touristes mais finalement, ils ne devaient pas être plus de 10%. Cela reste une grande fête populaire, qui plonge au cœur de la Thaïlande et de sa culture.

vendredi 11 janvier 2008

Un peu de tourisme à Bangkok

Je vais finir ma liste d'articles sur Bangkok en vous proposant un peu de tourisme à Bangkok. Après tout ce que j'ai dit sur cette ville, il faut quand même reconnaître que certaines choses valent la peine qu'on s'y arrête...

La première de toutes les choses à voir, le symbole de Bangkok c'est l'ensemble Grand Palais/What Pra Kaeow (ou temple du Bouddha d'émeraude). Composé à la fois d'un palais royal et d'un temple l'ensemble nécessite une ou deux heures pour en faire le tour, plus si on veut prendre toutes les photos que peut inspirer l'endroit.... Le grand palais a été construit en 1781 mais il a dû être restauré plus d'une fois pour briller comme il le fait ! L'or est omniprésent dans sur les murs, les statues, les chedis, les pointes des toits... Tout est reluisant, les tuiles brillent, les murs scintillent, les statues éblouissent... La preuve par l'image :




Au milieu de tout ça, un bestiaire bizarre a été créé, voici quelques images des étranges chimères que l'on peut croiser...



Dans l'enceinte du grand palais on retrouve le temple du Bouddha d'émeraude, statue la plus célèbre de Thaïlande. La légende qui l'accompagne raconte qu'elle aurait été découverte par hasard après que le stuc qui la recouvrait s'en soit décollé et plusieurs rois se sont disputés le privilège de la garder, contrariés par un éléphant qui ne voulait pas aller à Chiang Mai... jusqu'au moment où un roi a décidé de lui faire construire un temple pour l'abriter à Bangkok. Elle est tellement sacrée que son vêtement est changé à chaque changement de saison et c'est le roi en personne qui s'en charge ! Ceci dit il n'est pas en émeraude mais en jade... ce qui n'enlève rien à son caractère précieux. Il est malheureusement interdit d'en prendre des photos...

Après avoir fait le tour du symbole de la cité des anges... Ah oui au passage, Bangkok pour les thaïlandais ne s'appelle pas Bangkok mais Krung Thep Mahanakon Amonrattnakosin.... (et 7 autres mots de plus de 10 lettres derrière) qui signifie simplement: la cité des anges, l'inexpugnable demeure du dieu Indra, la grande capitale du monde qui renferme les neuf merveilles, la cité heureuse. Pas mal non ?

Donc après avoir fait le tour du symbole de la cité des anges, tout bon touriste qui se respecte contourne l'enceinte du palais et se dirige vers le Wat Po ou temple du bouddha couché. Imaginez une statue de Bouddha allongé mesurant 46m de long et 15m de haut... et cela dans une salle à peine assez grande pour le contenir... C'est tout simplement gigantesque !

Après avoir vu ces deux monuments immanquables, je vous conseille de changer d'ambiance, de laisser les touristes derrière vous et d'aller faire un tour à Chinatown. Chinatown est une fourmilière dont les rues sont en perpétuelles agitation. Y'a du monde partout, ça bouge, ça crie, y'a des tonnes des marchandises inconnues dans les rues, ça sent fort, ça pique le nez... C'est d'autant plus impressionnant quand on quitte les grandes artères pour se perdre dans les petites ruelles. Et bien sûr tout se conjugue au chinois ! Les temples, les boutiques, les enseignes et les vendeurs de rue...


A côté de Chiantown, il y a Little India, quartier plus petit mais tout aussi haut en couleur, ou l'on peut acheter des saris et croiser des sikhs en turbans... Idem, perdez-vous dans les petites rues et les marchés et vous aurez l'impression de changer de pays !

Si vous n'avez que deux jours à Bangkok et que vous voulez la jouer cool, je vous conseille d'en rester là, de toute manière il est impossible même avec plus de temps d'avoir une vision d'ensemble de celle mégalopole. Bien sûr on peut aussi rajouter une pause shopping dans les centres commerciaux de luxe et une virée dans les bars branchés de la ville, mais je ne vous y guiderai pas, n'étant pas une spécialiste des lieux...

A coté de ça et pour ceux qui ont plus de temps, voici une petite série de photos pour vous donner envie d'en découvrir plus...

- Le Palais Vinamek, immense maison de Teck récemment restaurée :


- Le temple Benjamabophit, tout en marbre


- Le Wat Arun, dont le nom signifie temple de l'aube.


- Le Wat Saket ou montagne dorée: temple érigé en haut d'une montagne artificielle, en haut duquel on domine la ville:


- Le marché chatuchak immense où l'on se perd facilement... pas de photo suite à un caprice de ma carte mémoire.... Dommage....

jeudi 3 janvier 2008

Bangkok, suite

Je n'aime pas bangkok, également, car elle n'a pas d'attrait touristique majeur, à part le Grand Palais et le Bouddha Couché, sur lesquels je reviendrai plus tard. C'est pas le Louvre ou le Prado, pas besoin d'y revenir plusieurs fois pour en faire le tour. Après avoir vu le palais et quelques temples, il ne reste plus qu'à y faire la fête et/ou du shopping.

En parlant de shopping, les deux lignes de métro se rencontrent à Siam, endroit que tout acheteur compulsif repère en 2min 30 sur la carte. Les escalators du métro débouchent directement dans les 3 centres commerciaux installés côte à côte. Endroit immense, marques occidentales branchées et boutiques de grand luxe. Thaïs et touristes s'y côtoient, enfin ceux qui ont le pouvoir d'achat nécessaire pour voir les boutiques Hermes, Cartier et Jimmy Choo comme autre chose que des expositions de jolies choses inabordables. Pour ceux un peu plus fauchés il y a aussi des marques telles qu'Adidas et Oxbow. Mais on l'aura compris on est loin des marchés ou l'on trouve des pulls à 100Baht. Ceci dit, en face dans un endroit beaucoup plus chaleureux, il y a des petites boutiques de créateurs, des choses originales mais malheureusement je suis trop grosse et j'ai de trop grands pieds pour en profiter ;-) Et oui, c'est pas comme dans les boutiques fashion où les tailles sont similaires à ce que l'on connaît, ici c'est coupé pour les thaïs qui ont des plus petits pieds et moins de formes que moi!

Ceci dit tout n'est pas sombre à Bangkok, surtout quand on a un hôtel avec vue sur le fleuve et que l'on peut voir ce genre de vue le matin au réveil !


D'ailleurs, Bangkok vue d'en haut vaut le déplacement. La plupart des tours modernes ont un bar dans les étages supérieurs et j'avoue que ça a un certain charme de déguster un cocktail en regardant la ville du haut du 64ème étage. Cependant gare à la redescente, les thaïs et certains touristes qui fréquentent ce genre d'endroit, ont eux les moyens du luxe et il vaut mieux ne pas perdre de vue que l'on n'appartient pas au même monde. La folie des hauteurs n'est jamais loin, croyez en mon expérience et n'oubliez pas d'aller manger du riz chez le petit marchand local en redescendant, retour à la réalité garanti !

Au 64° étage de cette tour, juste sous le dôme doré, il y a un bar. Je vous garanti que ça vaut le détour !